Vous êtes en couple. Adepte d’aventures folles, mais pas sportive pour un sou. Seulement voilà, votre homme vous parle de voyages à vélo avec des yeux énamourés. Finalement pourquoi pas ? Aperçu d’un voyage en Gaspésie de près de 1 000 km, un bel été indien canadien.

***

Sous ses airs de Bretagne, la Gaspésie abrite, à la pointe du Québec, un paysage de mer, de vallées et de falaises découpées.

C’est un cap, c’est un pic, c’est une péninsule. Une terre battue par les vents, arrimée aux contreforts des Appalaches.

En son coeur, des monts se dressent parmi les plus hauts du Québec (1 268 mètres, tout de même, pour le mont Jacques-Cartier). Avis aux amateurs, les caribous des bois raffolent de cet environnement.

Sur sa côte, la superbe route 132 longe le rivage entre terre et mer. L’itinéraire est apprécié des vacanciers et des cyclotouristes, chaque année plus nombreux à se lancer à l’aventure.

Préambule pratique

De la Gaspésie, on peut donc faire le tour en vélo. Ça vous prend le temps que ça vous prend, tout dépend de votre coup de pédale. Comptez environ mille kilomètres. 970, pour être précis, si vous suivez la Route Verte #1.

Qu’est-ce que la Route Verte ? Il s’agit d’un réseau cyclable, le principal en Amérique. Il compte une dizaine de pistes qui parcourent le Québec sur plus de 5 000 kilomètres.

En Gaspésie, la Route Verte #1 suit la plupart du temps l’accotement de la route 132. Les passages le long des routes secondaires sont peu fréquents. Mais rien ne vous empêche, si la circulation vous importune, d’emprunter des chemins de traverse et de vous perdre dans le bel arrière-pays. Ce que nous fîmes.

Gaspésie2

 

Par où commencer ?

Mont-Joli est un bon début. En partie car l’autoroute 20 (par laquelle vous arriverez probablement) passe par là. Mais surtout parce que le toponyme est beau. À défaut, Sainte Flavie, à 3 km de là, le long de la route 132, marque aussi un excellent point de départ.

 

Gaspésie3 Vaisselle en bivouac

Puis se pose la question de la direction à suivre…

Après mûre réflexion, nous avons fait le choix de commencer par nous lancer à travers la relativement plate vallée de la Matapedia, histoire de nous mettre en jambes. Et de poursuivre vers le sud avant de remonter vers la Haute-Gaspésie, plus physique. Il nous semblait judicieux de procéder de la sorte. D’autant plus que nous longions ainsi la mer au plus près, en roulant sur l’accotement de droite.

Belle idée non ?

Mais c’était sans compter les vents dominants de face, une fois passée la pointe de Gaspé. Ils furent si forts que nous avons décidé de ne pas poursuivre l’itinéraire, au-delà du parc national de Forillon, pour mieux prendre le temps découvrir la jolie pointe, le long des falaises du Cap-Bon-Ami.

Gaspésie4Parc national de Forillon

Pointe de Gaspésie

Deux sentiers sont autorisés aux vélos à l’intérieur du parc national de Forillon (le chemin qui mène à la plage et celui du Portage). Hormis ceux-là, il faut mettre pied à terre. Et en profiter, pourquoi pas, pour découvrir les alentours, naviguer autour du fameux rocher Percé, ou vers l’île Bonaventure et sa colonie de 60 000 fous de Bassan.

Gaspésie5 Rocher Percé

Épilogue

Nul besoin d’être en grande condition physique pour entreprendre une belle escapade en vélo. La résistance et l’envie priment sur la performance.

Chacun va à son propre rythme (une soixantaine de kilomètres par jour nous concernant, et ce fut très doux). En cas de fatigue, il suffit d’avoir à tout moment dans ses sacoches de quoi manger et se poser pour la nuit.

Rien de plus facile donc !

Preuve s’il en faut, après avoir découvert la Gaspésie, on a continué dans la foulée, direction la Véloroute des bleuets, le long du lac Saint Jean. Mais c’est une autre histoire…

D’autres idées de randos vélo à travers le Québec…

Gaspésie6

A propos de TeamAventuriers

Collectif de bloggueurs outdoor passionnés d'aventures et de grands espaces.