L’été dernier j’avais la chance de participer à un stage préparatoire en vue de tenter l’ascension du toit de l’Europe occidentale. Victime de son succès, le Mont Blanc est une course d’alpinisme facile populaire. Mais les raisons de monter « là-haut » sont aussi diverses que contradictoires… Je te raconte ici mon expérience personnelle jusqu’à l’ascension !


Mes craintes

Depuis que je randonne en montagne et plus particulièrement dans les Alpes, le Mont Blanc a toujours été un sommet qui m’inspirait autant de respect que de crainte. C’est difficile à expliquer, mais c’était viscéral. Je l’ai souvent contempler avec respect. Peut-être à cause d’un manque d’expérience et de connaissance du milieu ? Je ne sais pas trop comment l’interpréter mais j’ai toujours pensé sincèrement que je n’étais pas capable de grimper sur le plus haut sommet des Alpes.

Sa masse blanche a de nombreuses fois été la toile de fond de mes aventures sans jamais en devenir le décor tangible.

Mais ce n’était pas compter sans ma curiosité pour les activités outdoor… J’ai en effet eu la chance de faire quelques courses d’alpinisme faciles qui ont définitivement scellé ma relation avec les cimes : j’adorais la haute montagne.

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J’aime cette façon de progresser au rythme du souffle et des coups de piolets bien marqués, cette manière franche et résolument volontaire de franchir les obstacles mais surtout de « s’élever vers les cieux » avec technique, prudence et dépassement de soi.

IL FAUT SELON MOI VIVRE L’EXPÉRIENCE AU MOINS UNE FOIS POUR SE RENDRE COMPTE DU PLAISIR QUE L’ON PEUT AVOIR À ÉVOLUER SI PROCHE DU ROYAUME DES CIEUX.

Faire le pas

Et puis au détour d’une discussion, on me soumet l’idée de « grimper sur le Mont Blanc » en me proposant d’abord de participer à un stage qui me permettrait de me préparer mais surtout ensuite de tenter une ascension par la voie normale organisée avec des guides professionnels. J’ai senti que c’était la chance de ma vie de combattre mes appréhensions et j’ai donc directement accepté…

Un stage préparatoire

C’est donc avec la Compagnie des Guides de Saint-Gervais Les Contamines que je décide de me lancer à l’assaut de ce géant blanc. Victime de son succès, le Mont Blanc est malheureusement devenu une « attraction » et que les candidats sont nombreux en été. Mais il faut savoir que l’ascension du Mont Blanc ne se fait pas en un claquement de doigts et qu’elle peut malheureusement très vite tourner au drame (comme on a pu le voir ces tristes derniers mois).

Le fait est que même si l’itinéraire de la voie normale ne présente pas de grosse difficulté technique, le sommet culmine néanmoins à près de 5000 mètres d’altitude (4810 mètres pour être précis), ce qui en fait un objectif remarquable s’insérant dans une catégorie de course qui demande prudence, expérience et préparation physique !

Ce stage de 2-3 jours (5 pour nous) était donc être un bon moyen de me préparer à la progression en cordées, à appréhender le matériel, et surtout m’habituer à l’altitude. IL PERMET DONC SIMPLEMENT DE METTRE TOUTES LES CHANCES DE SON CÔTÉ POUR RÉUSSIR L’ASCENSION. Car tenter une ascension « aller/retour » sans s’acclimater et sans connaissances/guide est selon moi du suicide.

Jour 1 et 2 : Initiation alpine : Prise de connaissance du matériel et des techniques de base d’escalade et d’alpinisme, montée en refuge et ascension d’un petit sommet (Aiguille de la Bérengère).

Itinéraire :
Saint-Gervais > Refuge Tre-La-Tête (750 D+)
Refuge Tre-La-Tête > Aiguille de la Bérengère > Refuge des Conscrits (1455D+ / 850D-)
Refuges Conscrits > Saint-Gervais

Jour 3 : récupération et prise de décision : la météo est bonne et nos guides sont sereins. C’est officiel : demain nous tentons l’ascension !

Jour 4 et 5 : Ascension…


J’espère que vous avez apprécié cette première partie de cette aventure dont le meilleur reste à venir…

Je vous invite à découvrir la suite avec le récit de mon ascension du Mont Blanc sur mon blog.

La montée, les étapes, et l’arrivée au sommet. Et quel sommet !
J’ai probablement vécu une de mes plus belles aventures…

Maxime